vendredi 13 novembre 2009

Moroccan's first investment conference



«Les Britanniques méconnaissent le Maroc»


Interview réalisée à Londres par Vanessa Pellegrin


James Todd, directeur manager d’Unilever Maghreb


- L’Economiste: Quelles sont les différences entre les environnements marocain et britannique du travail?


- James Todd: J’ai travaillé en Angleterre pendant plusieurs années, je pense que chaque pays a sa particularité. Lors de mes premiers mois au Maroc, j’ai été impressionné par le dynamisme du pays, ses opportunités, l’hospitalité des gens et leur force de travail.


- Vos collègues ont reproché aux Marocains de ne pas employer suffisamment l’anglais…


- J’ai été très impressionné par le niveau d’anglais qui se pratique au sein des institutions financières marocaines. Je pense qu’ils ont été un peu durs avec vous. Les Britanniques devraient également faire des efforts pour communiquer en français ou en arabe. J’essaie personnellement d’améliorer mon français, il n’y a pas qu’un seul côté qui doit faire des efforts. De plus les gens que je côtoie au Maroc essayent de me comprendre et de communiquer dans ma langue. C’est très représentatif de la mentalité marocaine, ouverte sur le monde et volontariste.


- Est-ce qu’il y a un aspect particulièrement agaçant pour un investisseur britannique au Maroc?


- (Rire) Non, et puis l’heure n’est pas à la critique, nous sommes ici pour promouvoir le Maroc et l’encourager dans ses actions. Nous sommes tous confrontés à des défis où qu’on soit dans le monde. Il faut évaluer le Maroc sur ses qualités, ses opportunités, ses compétences… J’aime travailler au Maroc.


- Comment se fait-il alors que vos confrères soient si frileux en matière d’investissement?


- Je pense qu’ils méconnaissent le Maroc et qu’ils n’ont jamais été très curieux jusqu’à maintenant. Leur réticence vient plus d’une ignorance que d’un véritable rejet du Maroc. Je pense qu’à force de communication ils finiront par investir car nos deux pays ont de très bonnes relations.

jeudi 12 novembre 2009

commerciale ou esclave?


J'ai envie de vous faire partager une expérience amusante, ma première et unique expérience en tant que commerciale à Londres.


Tout a commencé un beau matin ( nuageux avec quelques rayons de soleil), où je me suis dit que je devais arrêter de faire la fête et de commencer à travailler. Évidemment, avec mon anglais approximatif, j'avais d'ors et déjà renoncé à travailler dans les médias ici, un job de réceptionniste, de vendeuse ou de barmaid aurait fait l'affaire. Voila donc que j'envoie des CV...sans mentir, j'en ai peut être envoyé un millier en l'espace d'un mois et user trois paires de bottes à force de crapahuter dans les rues de cette immense ville. Sans Succès.


Et puis un autre beau matin, je reçois un mail: " Chère Mlle Pellegrin, nous avons le plaisir de vous informer que vous êtes sélectionnée parmi les nombreux candidats qui ont postulé à notre offre et nous vous donnons rendez vous jeudi à 10h pour un premier entretien."

Mon moral qui était au plus bas remonte en flèche...Enfin une opportunité! Je me précipite donc pour répondre au rendez vous.


Jeudi arrive, je suis en tailleur, avec mes jolies et toutes nouvelles chaussures à talons, je respire la classe et je suis confiante. Après 30 min de métro où je suis collée contre la porte, tellement il y a de monde, j'arrive enfin devant le fameux bulding. Et la je me dis que je n'ai jamais postulé à ce job...


Je grimpe les escaliers, je sonne. Une jolie indienne m'ouvre, le sourire aux lèvres, apparemment très heureuse de me connaître et de mettre un nom ( qu'elle connaissait déjà) sur un visage. " Vous êtes Vanessa? enchantée, veuillez prendre place je vous prie"

l'ambiance est incroyable: musique house à fond, des gens en costards défilent, se saluent, rigolent...cela donne envie.


Je remplis le dossier: nom, prénom, date de naissance, CV, casier judiciaire, précédents employeur...je regarde autour de moi, les postulants sont jeunes, entre 20 et 30 ans...seul mon voisin, un chinois, parait avoir la quarantaine. On nous convoque, nous rentrons dans une petite salle, le chinois, une autre fille et moi même. Une autre jeune femme, nous salue et commence à nous poser des questions. Je me défend bien, cela n'est pas la première fois que je passe un entretien d'embauche. Après 15 minutes elle demande à la fille de la suivre et nous laisse seuls pendant 5 min. Elle revient et nous annonce que nous sommes sélectionnés pour le deuxième entretien dans deux heures. Nous sommes contents mais nous ne savons toujours pour quel poste nous sommes sélectionnés.


Deux heures plus tard, nous passons le second entretien avec succès et nous avons donc droit à notre première sortie sur le terrain. On me balade avec une Ukrainienne, très bavarde et speed, elle me donne le vertige. Nous rejoignons l'équipe, tous se tapent dans la main pour se saluer se motiver. Et là, enfin, le mystère s'élucide enfin: ces joyeux fanfarons font du porte à porte pour vendre des assurances médicales privées. Pendant donc une heure, je vois des portes se fermer, ou claquer violemment sous notre nez, je vois cette jolie ukrainienne bavarde et donner le vertige aux clients potentiels qui n'ont juste envie que d'une seule chose: qu'elle se barre!

Commençant à comprendre l'arnaque, je demande quand même combien cela est payé, elle me répond entre 150 et 500 livres par vente, un fait confirmé par les autres vendeurs qui pratiquent ce sport depuis plus d'un an pour certains. Je lui demande s'il y a un fixe, elle me répond que oui. Un fixe de 1000 livres quand même. Sans compter tous les avantages comme celui de pouvoir monter sa boite, passer directeur, être promu rapidement etc...


Dans ma petite tête je me dis: " 1000 livres c'est bien assez pour moi même si je ne vend rien, j'aurais au moins ça plus une expérience dans une entreprise britannique sur mon CV...Why not?"


Retour au bureau, je suis embauchée..youpi !et je suis payée pour la formation d'une semaine ne plus, et vu mon parcours, je ne ferais que quelques mois en bas de l'échelle, histoire de faire comme tout le monde...la mentalité à l'anglosaxone: commencer très bas pour finir très haut...ce n'est pas si mal que ça finalement.


Premier jour de formation. L'Indienne qui m'avait accueillit avec un si joli sourire ne se souvient plus de moi comme par hasard, elle est d'ailleurs nettement moins aimable. Je suis en compagnie d'un abruti édenté, d'une jeune fille voilée, et d'une jeune fille paumée. Fort heureusement, pour moi, la jeune fille voilée est très sympathique et intelligente. Le prof est là, et commence à nous sortir son baratin. " Vous êtes les meilleurs! vous êtes des gagnants c'est pour cela que vous avez été sélectionnés! maintenant n'oubliez pas que vous devez travailler dur et réussir le test final pour être définitivement admis au sein de notre équipe." La pression monte, certains commencent à paniquer...pourtant rien de plus facile: de l'apprentissage par coeur et une répétition des techniques d'intimidation des clients. A chaque refus sa réponse, à chaque question sa réponse. En résume, j'ai appris à emmerder les consommateurs pendant une semaine.


Pourtant, les refus persistent malgré ces techniques révolutionnaires. J'ose le dire au prof qui me tue du regard :" pourquoi es tu là alors si tu n'y crois pas?" bonne question...je lui répond: "il ne suffit pas d'y croire, j'ai vraiment l'impression qu'on les embête quand on toque à leur porte, même vos meilleurs vendeurs sont confrontés à ce genre de problème." Il sait que j'ai fait mouche car tout le monde le regarde.


Il me déteste...


" Tu ne les ennuieras que si jamais tu pars avec cette idée dans la tête! tu ne viens pas seulement pour leur vendre quelque chose mais tu es aussi là pour garantir leur sécurité! quand j'ai vendu à quelqu'un une assurance, je me sens en accord avec moi même car je sais que sa famille et lui même sont protégés. j'ai fait mon devoir." Ben voyons...


Le baratin fonctionne, je me tais mais je deviens de plus en plus sceptique, je n'y crois vraiment pas. Comment gagner autant d'argent par jour? il faut parler à 80 personnes par jour selon lui c'est tout, entre 14H et 2OH.


Le jour du test arrive, l'abruti échoue, comme c'était prévu sauf que 5 min après le résultat et après avoir obtenu les réponses, il a le droit de le repasser le jour même et, forcément, il s'en tire avec un super score. La jeune voilée commence à me dire qu'ils se fichent peut être de nous, je lui ai dit que ce n'était qu'une confirmation de ce que je pensais.


Mardi, premier jour de travail, l'indienne nous zappe, plus besoin de faire semblant avec les nouveaux esclaves, ni d'épater la galerie. J'arrive en tailleur, mais sans talons cette fois, pas question de marcher des heures et de sacrifier mes pieds. Nous allons dans la grande salle où sont réunis tous les commerciaux avec le Big Boss. Ce dernier joue le grand jeu, il hurle, saute de joie, communique sa bonne humeur. Forcément, il est au bureau toute la journée, donne des ordres et se gave pendant que ces pions maigrissent à vue d'oeil.


" Comment ça va tout le monde???!!!!" " Bien chef!!!" répondent les gentils soldats en coeur. Il parle d'une compétition et de gagnants, je demande à mlle bavarde qui n'a pas arrêté de me saouler depuis deux heures: " oh c'est une promo pour tous ceux qui ont réalisé les meilleurs ventes!" le nom des gagnants est communiqué..explosion de joie dans la salle, et que je te tape dans la main et que je t'embrasse et que je jubile...cette mascarade a lieu tous les matins. Pour me rassurer je pense aux 1000 livres par mois et à mon besoin d'argent qui devient vital. Surtout que depuis une semaine, je paye ma bouffe et mon transport.


Sur le terrain, je suis sous les ordres d'un jeune indien avec qui je sympathise, il me dit la vérité: " je ne vais pas te mentir, tu vas bosser sur pour gagner trois fois que dalle, ça arrive et ça arrive souvent, si je suis la c'est à cause de la crise et que j'ai pas eu le choix." je lui parle des 1000 livres et des 300 livres de la formation, il me regarde avec des grands yeux: " Tu as mal compris, le fixe c'est pour les gradés, toi tu gagnes des commissions ou tu ne gagne rien. Quant aux 300 livres, il faut que fasses deux ventes pour les toucher, sans compter que si un de tes clients annulent, tu dois rembourser la boîte. Mais t'inquiètes après une semaine, tu vendras. l'ukrainienne se ramasse vraiment 500 livres par semaine quand c'est une mauvaise semaine"


Ma première journée s'achève avec amertume, il est 22h, j'ai marché toute la journée dans le froid, j'ai eu plus de Cinquante refus, parfois des insultes, dépensé 1O livres par jour depuis plus d'une semaine et je dois encore pointer au bureau et on ne m'a rien dit de tout ça, je suis furieuse et fatiguée. Arrivée au Bureau, avec ma tronche de déterrée, le boss ose me demander si ça va. Je lui répond que difficilement vu les conditions. Je lui déballe tout, il me sort un baratin de commercial, encore un qui me fait dire que demain sera mon dernier jour. Afin de booster mon entrain, il me refile à l'ukrainienne pour la journée...je me dis que je vais vraiment les quitter le lendemain.


23h, j'erre dans les rues de Londres pour rentrer chez moi, je pleure comme un bébé, je n'arrive pas à m'arrêter. Je me demande pourquoi j'ai quitté le Maroc, ma vie, mon boulot et ma dignité. Je rentre épuisée et m'enlise dans un sommeil sans rêves.


Lendemain, 10h, il faut y aller. Dans le métro, je suis comme tous ces gens qui font la gueule et qui n'aiment pas leur vie, je croise ma collègue voilée, elle aussi fait la gueule. Elle me raconte que sa journée d'hier était horrible. Elle ne savait à quel point celle qui allait se dérouler allait être pire.


12h, nous sommes dans la grande salle, le Big boss arrive: " Comment ça va tout le monde?!!!!" " bien chef!!!!!" " prêts pour la bataille?" ' oui chef!!!" cri de guerre, tapotement de main, embrassades et sourires, surtout sourire. La je souris moi aussi car je me dis que c'est ma dernière journée. Je deviens cynique.


Deux heures après, la folle de l'Est commence à déblatérer son discours, j'ai envie de l'étrangler, comme dans Ali Mac Beal. Arrivés sur le terrain, au fin fond de Londres, il pleut. il tombe des cordes. Elle n'a pas de parapluie, moi si. Mais ça n'a pas l'air de l'affecter, elle court d'une porte à l'autre, elle sourit, saoule les clients, qui je ne sais comment la laisse rentrer pendant que moi malgré ma bonne volonté, je ne reçois que des portes qui claquent. Je suis trempée, j'ai mal aux pieds, j'ai froid. Me voyant comme ça, une gentille dame, d'origine pakistanaise me fait entrer, elle m'offre du thé et des gâteaux, je me rend compte que j'ai faim et que je ne mange qu'un sandwich merdique par jour depuis 1 semaine. Je lui parle de mon produit, elle est intéressée mais ne sait pas si elle peut se l'offrir. Je dois en aviser la folle car elle est ma boss et que je ne suis d'apprentie. La femme me parle de sa vie, j'aime discuter avec elle, j'aime discuter avec les gens mais pas leur vendre quoique ce soit, je respecte leurs problèmes financiers, je n'aime pas pousser...une piètre commerciale en somme.


La folle arrive. Elle s'installe, baratine. Le femme explique qu'elle ne peut pas se payer quoique ce soit, la folle insiste, la femme est agacée et je le vois sur son visage. La folle finit par renoncer et la femme me dit que je peux revenir quand je veux et qu'elle m'aime bien. Sauf que je n'ai toujours pas d'argent. l'ukrainienne me dit que c'est encourageant. "tu es rentrée dans 3 maisons aujourd'hui, bientôt tu vas vendre j'en suis sûre!" J'avais beau lui expliquer que c'était mon métier, communiquer avec les gens mais cette dinde n'a jamais compris que j'étais journaliste. Elle s'en fichait complètement d'ailleurs.


22h, nous nous retrouvons tous à la station de train avec le big boss qui avait fait le déplacement sur le terrain, histoire de montrer qu'il était passé par là lui aussi, et pour nous redonner du courage. Hélas, je ne suis pas anglaise, je vois juste que je n'ai pas d'argent, que je suis fatiguée et que je déteste que je fais. Et que je vais tomber malade à force.


Nous rentrons au bureau, la folle est contente de moi, moi je suis contente car je vais partir. Ma décision est prise. En fait elle était prise depuis le moment où je m'étais abritée sous le perron d'une maison après 4 heures de marche non stop car il pleuvait à torrent. " Tu vas mieux qu'hier Vanessa" me dit le boss " oh oui monsieur parce que...je vous quitte" stupéfaction dans la salle: " ce n''est pas pour moi, voici votre badge, ce fut une expérience intéressante mais amplement suffisante" je rend mon badge, mon PHD, tout et je franchis la porte, le sourire aux lèvres. Cette nuit là, j'avais l'impression de voler, j'ai appelé mon colloc et nous sommes partis célébrer ma démission. Comme le dirais la Pub du Loto: AUREVOIR AREVOIR PREEEESIDEEENNNNTTT AUREVOIR!!!


mardi 10 novembre 2009

Ces Marocains qui ont réussi à Londres



Youssef Lahlou, portfolio manager chez Silk Invest


Entre Londres, Dubaï, Le Caire et surtout Casablanca, Youssef Lahlou, portfolio manager, travaille, depuis un peu plus d’un an, en tant que détaché pour Silk Invest, «la route de la soie», une société londonienne d’investissements, dont les cibles majeures sont les entreprises cotées en Bourse dans les pays d’Afrique et du Moyen-Orient. Après des études aux Etats-Unis et à Londres, ainsi qu’une expérience professionnelle de 3 ans au Maroc, il nous raconte son étonnant parcours, parfois difficile, mais qui, néanmoins, lui en aura beaucoup appris. Après un premier cycle universitaire en Finance et en commerce international aux Etats-Unis, plus précisément en Arizona, Youssef Lahlou s’envole pour Londres en 2004, sur les conseils avisés d’un de ses professeurs.


Accepté à la LSE, London School of Economics and Political Science, il y passe un an, le temps de finir son master. En 2005, il décide de rentrer au Maroc, faute de pouvoir bénéficier des avantages de la nouvelle loi de 2006, autorisant les étrangers à chercher un emploi un an après leurs études. Il intègre alors une société de Bourse marocaine où il passe 3 ans. Une expérience intéressante et laborieuse selon lui: «Je ne connaissais pas la mentalité marocaine au travail. On m’avait conseillé de rentrer car le Maroc se développait au niveau des investissements, néanmoins, en interne, l’évolution était relative». La réadaptation est donc difficile.Toutefois, après 3 ans dans ce milieu, Youssef Lahlou admet avoir beaucoup appris et ne regrette pas pour autant cette expérience, car c’est grâce à elle qu’il a intégré Silk Invest, un an après. Ce fut un pur concours de circonstances.


La rencontre avec Bekkali, un Néerlandais d’origine marocaine et ancien directeur de Fortis, qui cherchait des contacts pour des opportunités d’investissement au Maroc, sera décisive. Il lui propose de travailler pour sa société Silk Invest quelques mois plus tard en tant que détaché au Maroc. La société, fondée en plein temps de crise, avait peu de chances de percer. Concurrent direct d’autres fonds d’investissements tels que ceux de Morgan Stanley et d’UBS, l’entreprise a choisi pour stratégie de recruter des gestionnaires de fonds indépendants et connaisseurs de leur marché respectif dans leur pays d’origine en Afrique et au Moyen-Orient, afin de suivre l’évolution de ces marchés sur place. Une tactique originale qui leur a valu de nombreuses distinctions l’année dernière telles que le Best African Investor ou encore le Best African Fund à New York et en Turquie. Depuis son succès, la firme a d’ores et déjà développé d’autres fonds d’investissements tels que l’obligataire et prévoit un quatrième fonds-capital risque dédié à l’agroalimentaire pour le premier semestre 2010, au plus grand bonheur de Youssef Lahlou. «J’ai l’avantage de collaborer avec des étrangers au sein d’un pays que j’aime malgré ses imperfections. II est déjà sur la bonne voie, mais il faut avant toute chose réduire le nombre de formalités administratives pour ouvrir une société au Maroc ou pour y investir. En Tunisie, le délai des formalités est de quelques jours, alors que chez nous il est de plusieurs mois, ce qui décourage certains investisseurs. Nos voisins sont un peu plus en avance sur cet aspect, mais je reste confiant en l’avenir de notre pays».

Londres et le FSA, un gage de fiabilité


MONTER une entreprise en temps de crise n’est pas ce qui est de plus facile. Afin de résoudre ce problème et offrir un gage de fiabilité et de qualité aux investisseurs, les partenaires de Youssef Lahlou ont décidé de créer Silk Invest à Londres pour obtenir l’autorisation du FSA (Financial Services Authority). Cette mention légale, obligatoire, permet de protéger les intérêts des consommateurs et d’éviter les escroqueries ou les erreurs potentielles des entrepreneurs. Les consommateurs peuvent être assurés qu’ils ont affaire à des entreprises où le traitement équitable des clients est au cœur de la culture d’entreprise.

mercredi 23 septembre 2009

au fait...

je tiens à m'excuser pour mon ortographe mais il m'arrive très souvent d'utiliser un clavier anglais qui ne possède donc pas d'accents :)

lundi 10 août 2009

Le monde laboral marocain : les vraies lacunes

Il est vrai que j'ai quelque peu delaisse mon blog au profit de ceux des autres depuis quelques temps. Neanmoins, mon experience sur Casawaves m'a appris a quel point l'interconnectivite etait importante dans mon metier...j'ai donc le plaisir d'annoncer a mes lecteurs que je reviens sur le Web afin d'apporter quelques idees, impressions ou voir meme quelques enquetes sur notre societe et notre quotidien.



J'ai quitte le Maroc defnitivement depuis plus de deux mois pour Londres. Non pas que je meprise mon pays d'enfance mais j'avoue avoir ete lasse par le manque de rigueur et de regles de notre cher monde laboral marocain. En sonmne, trop de belles paroles et pas assez de choses concretes, ce qui, quand vous etes professionnel, vous mine à chaque instant. Un article dans Telquel datant du mois dernier, decrivait d'ailleurs avec justesse, le quotidien des salaries marocains et des etrangers vivant au Maroc: les reclamations repetees et injustifiees pour obtenir sa paye, toujours en retard, les reclamations pour se faire rembourser ses notes de frais ou se faire payer ses factures, l'arrogance de certains patrons vis a vis de leur employes et enfin (mais surtout!) le manque de directives claires et precises qui vous conduisent juste a la catastrophe.



C'est notre lot a tous: banquiers, financiers, journalistes, restaurateurs....toutes les professions sont gangrenees par ce que la presse nomme, le "manque de competences". En realite, ce ne sont pas les competences qui manquent mais nous avons, helas trop tendance a les perdres ou a les sous evaluer. Pas etonnant que la majorite des marocains et des etrangers vivant au Maroc veuillent travailler chez les etrangers, qui ont la reputation d'etre plus fiables et plus rigoureux, meme si evidemment, cela est loin d'etre une generalite.

D'ailleurs, juste avant mon départ, j'ai eu uen terrible confrontation avec un de mes ex patrons, qui était français, et qui n'a pas désiré me payer...pire encore ce dernier a même osé me traiter de prostituée sur le net alors que le nombre de gens qu'il a déçu sont nombreux, cela est très facile à prouver.



Cependant, nous devons reconnaitre, et nous ne pouvons que nous en prendre qu'a nous meme, que la majorite des etrangers qui vivent sur notre sol, meme que pour des questions financieres, instaurent des regles et payent leurs employes comnme ils le feraient en Europe. Meme la plus basique des entreprises geree par un europeen etablit des contrats de travail et paye la CNSS. Nombreuses sont les grandes societes marocaines qui ne respectent pas les lois et les droits de leurs employes. On en arrive même à créer des complots pour obtenir ce que l'on doit avoir, exercer une pression quotidienne sur vos patrons et même vous mettre en colere!
Lassée donc de toute cette agitation, j'ai pris mon envol pour Londres, une ville difficile mais qui me donnera sans doute de grandes opportunités et beaucoup d'inspiration pour écrire prochainement...

samedi 28 février 2009

mon point de vue sur la censure économique


Voici une interview que m'a le Réseau de la presse arabe (Arab Press Network) à l'Association Mondiale des Journaux (World Association of Newspapers) à Paris, suite à mon article sur la censure économique.



WAN: Dans votre article, on retient que les objectifs mercantiles des journaux conduisent les chefs de rédaction à privilégier des informations « commerciales » ou d'annonceurs, au détriment d'une information dite de « qualité »: Tous les journaux sont-ils concernés (presse politique, presse technique ou spécialisée, et presse grand public)?


Je crois en effet que cela concerne tous les journaux qui sont financés par la publicité, de manière directe et indirecte. Il ne s'agit pas forcément de privilégier les informations commerciales au détriment des autres informations, la "désinformation" se fait beaucoup plus subtilement. il existe plusieurs possibilités: Ou l'on désire remercier l'annonceur et dans ce cas là, on lui accordera une interview, un article ect. qui peut passer avant un sujet "plus important", ou bien on priviligera un annonceur plutôt qu'un autre parce que ce dernier est plus rentable, ou bien et cela arrive souvent aussi, un sujet commercial peut purement et simplement remplacer un sujet d'intérêt général ( famine, épidémie en Afrique) car on estime que celui-ci n'est pas assez vendeur. Quoiqu'il en soit, les journaux pratiquent cette méthode plus ou moins fréquemment et portent atteinte indéniablement à la qualité de l'information mais surtout à notre métier.


WAN: N'y a-t-il pas un cercle vicieux entre la baisse de qualité voire de véracité de l'information et la baisse du nombre de lecteurs ? Que constatez-vous au Maroc ? les lecteurs se plaignent-ils ?


Je ne crois pas que les lecteurs soient moins nombreux, je pense même que la grande majorité ne se doute même pas que la publicité peut être une forme de censure. Pour eux, la censure reste avant tout politique, elle n'est pas économique. Maintenant il est vrai que nombreux sont les journalistes, lassés de ces directives, qui font leur travail sans y mettre du leur. A moins d'être un journaliste économique, devenir commercial quand on a envie de parler de sujets politiques ou sociaux n'est pas très plaisant, et ce n'est d'ailleurs pas notre rôle. Il faut savoir que beaucoup ne se déplacent plus sur le terrain. Ils préférent envoyer des questionnaires et retranscrire l'information telle qu'elle a été transmise et en oubliyant même parfois de vérifier leurs sources. Ce mécanisme de fonctionnement peut en effet avoir des repercussions sur des sujets politiques ou sociaux, car hélas, la procédure pour obtenir des informations est la même. Néanmoins, il faut souligner que dans la majorité des cas, ce manque de rigueur n'est pas due au journalistes, qui pour la plupart veulent faire leur travail correctement, mais à leur direction, qui n'ont pas envie de leur donner les moyens physiques et financiers pour travailler. On préférera qu'ils consulent les agences de presse plutôt que des les envoyer sur place, par souci d'économie. Enfin, il faut savoir qu'au Maroc, la plupart des journalistes sont sous payés, ce qui je crois aussi ne les incite pas à s'investir davantage dans leur métier.


WAN: L'essor de l'information sur le net n'est-il pas une opportunité pour les journalistes marocains pour échapper cette pression négative ?


Malheureusement, comme je l'ai dit dans mon article, cela ne concerne pas seulement le Maroc. Le monde entier est géré pour faire du profit. Et je ne crois pas que le net soit un moyen pour y échapper même si pour l' heure, cela reste une solution très envisageable pour ces personnes. Grâce aux blogs, on peut en effet s'exprimer plus librement mais tout dépend jusqu'à quel point. Il faut savoir que les journalistes qui ont témoignés pour moi l'ont fait anonymement car ils savent qu'afficher leurs idées ou raconter ce qui se passe dans leurs rédactions peut conduire à un licenciement voir à une sorte d'"excommunication" du métier. Et vous savez comme moi, qu'il est très facile de retraser quelqu'un sur internet.


WAN: Comment les journaux internationaux (ou ce qui est appelé les modèles internationaux) ont selon vous réussit à garder leur objectivité ?


Les journaux internationaux ne sont pas plus objectifs que les autres. C'est une illusion. Vous avez des journaux de droite et des journaux de gauche qui vous donneront un point de vue libre mais qui dit point de vue, dit subjectivité. être totalement objectif est très difficile presque impossible. Le monde occidental jouit d'une liberté d'expression qui leur permet plus de manoeuvres c'est tout. Et même si l'économie a aussi un poids considérable dans leur quotidien, ils ont encore conservés leur étiquette de journaliste car ils ont les moyens de couvrir les évènements comme il se doit. On fait la différence entre journaliste, RP, et commercial, qui ont chacuns des rôles bien définis. Maintenant, selon certains confrères européens, la publicité leur fait aussi de l'ombre. Beaucoup m'ont dit qu'ils ne pouvaient parler en mal d'une grande entreprise même si elle était "fautive" dans une affaire à cause des conséquences économiques que cela pouvait engendrer. Ce sont des gens qui ont énormément de pouvoir qui peuvent ruiner la réputation d'un journal ou les traduires en justice. Et bien des fois, le jeu n'en vaut pas la chandelle. Maintenant il existe aussi des rédactions comme Arte qui ont réalisé et diffusé un documentaire polémique sur Mosento, principal créateur d'OGM. Un véritable risque pour la journaliste et sa rédaction lorsqu'on connait le pouvoir de cette entreprise dans le monde.


WAN: Vous évoquez « l'épidémie » pour aborder la désillusion de nombreux journalistes. Comment la soigner ?


Comme je le disais précedemment, il faudrait déjà considérer les journalistes comme tels, définir leur rôle, les laisser travailler et leur en donner les moyens, et mieux les rémunérer (au Maroc en tout cas). Les journalistes ne sont pas des bureaucrates, et nous avons trop tendance à le penser.
WAN: Quelle est la raison de cette situation actuelle ? (Comment est-elle venue à ce degré au Maroc ? Est-ce que c'est un nouveau phénomène ?
Nous vivons une ère de capitalisme sauvage. Loin de moi de tenir des discours pro marxistes, je pense que notre époque nous a fait oublier toutes les valeurs essentielles afin de focaliser sur une seule chose: le profit. Toutes les guerres sont déclanchées dans un but économique, chaque action ou relation que nous développons a rarement un but non lucratif. Si nous suivons cette logique, je ne vois pas pourquoi le journalisme échapperait à la règle, que cela soit ici ou ailleurs. Les vrais journaux libres sont ceux qui s'autofinancent et qui ont une connaissance du droit irreprochable afin de réagir face à toutes les situations. Car les pressions qu'ils subissent de toute part en découragerait plus d'un! Au Maroc, nous commencons seulement à profiter d'une relative liberté d'expression, il faut du temps pour que les choses soient clairement établies et définies. Créer un journal "libre" ne peut être d'actualité dans ces conditions, il faut encore plusieurs générations avant de pouvoir prétendre au statut d'un journal international et encore plus pour être totalement libre de nos actes et de nos paroles.



idées déco


Litzie Gozlan, décoratrice d’intérieur de formation, a décidé il y a un an, de monter une petite entreprise de décoration florale. En partenariat avec Orchid Tours, elle peut, pour toutes les occasions, composer des bouquets originaux avec toutes sortes de fleurs et de matières, telles que du tissu, des rubans, des fruits, des pétales séchées, de la peinture et même des paillètes ! Des créations originales qui ont été repérées depuis la soirée Absolut pears au Murano de Marrakech en avril 2008.

« La culture de la fleur donne beaucoup plus de « classe » à un évènement »

Vanessa Pellegrin : D’où t’es venue l’idée de te lancer dans la composition florale ?

Litzie Gozlan : J’ai toujours aimé travailler dans la décoration, assortir les couleurs, les détails, créer une harmonie dans les lieux où j’allais. Avec les fleurs on peut créer beaucoup d’ambiance aussi et comme c’est encore un outil très peu exploité au Maroc, je me suis dit qu’il y avait un créneau et je me suis lancée. La fleur n’est pas encore entrée dans la culture, elle reste le parent pauvre de la décoration. On ne trouve jamais de bouquets originaux et lorsqu’on offre des fleurs à quelqu’un ici, l’emballage est vraiment loin d’être exceptionnel, ce qui gâche un peu la symbolique de ce cadeau à mon sens. Du coup, les particuliers ne sont pas ceux que je vise en premier lieu. Comme on ne l’utilise pas suffisamment lors des évènements, j’ai voulu montrer que l’on peut présenter ce produit différemment et qu’avec des fleurs on peut faire une vraie décoration, avec une vraie thématique. Elles font parties prenantes d’un projet.

V.P : Quelles soirées (ou évènements) peut-on envisager avec des fleurs ?

L.G : Tout peut être envisagé. Une soirée privée d’anniversaire, un mariage, une saint valentin, un lancement de produit…vraiment tout est possible avec un peu d’imagination.

V.P : Quelles sont les matières que tu utilises ?

L.G : On peut utiliser toutes sortes de matières pour habiller la fleur en elle-même. De la corde, des rubans…on peut aussi habiller les vases pour qu’ils fassent moins traditionnels ou qu’ils puissent permettre de mettre le bouquet en valeur. J’utilise généralement pour ça, de la peinture en bombe brillante, dorée ou argentée. On peut aussi changer les couleurs des feuilles des fleurs…tout est possible selon le concept, les coloris et le désir du client. Il faut juste regarder le projet et s’y greffer.

V.P : Ton partenariat avec Orchid Tours est il une manière plus efficace de toucher le monde de l’évènementiel ?

L.G : Tout à fait, car pour changer les mentalités et faire aimer cette nouveauté, il faut d’abord la faire connaître au plus grand nombre. Orchid Tours a compris que la culture de la fleur donnait beaucoup plus de « classe » à un évènement. Nous échangeons nos prestations dans une optique gagnant-gagnant et cela marche plutôt bien pour nous ainsi, en particulier sur Marrakech, où le brassage culturel a permis de lancer beaucoup de nouveautés qui ont été très bien acceptées. A Casablanca, les gens ne voient pas encore l’intérêt de dépenser de l’argent dans des fleurs. Ce qui est vraiment dommage et surprenant à la fois pour une grande ville. Car quand on assiste à un évènement « fleuri » si on peut le dire ainsi, on se dit que finalement ce n’est pas si mal et que la fleur y a toute sa place.

V.P : Où te contacter ?

L.G : Vous pouvez me joindre via Orchid Tours ou directement sur mon téléphone au 060 55 69 38

Ce que les femmes de vous…et qu’elles n’oseront jamais vous dire.


…Sur la drague


Les femmes sont compliquées, s’énervent pour un rien, parlent à demi mots…bref les hommes ne les comprennent pas. C’est connu. Les femmes non plus, surtout dans certains cas comme la drague. Il existe de multiples moyens de séduire une fille. Pourtant, on a parfois l’impression que l’on emploie toujours les mêmes méthodes : Celles qui ne marchent jamais. Depuis la nuit des temps, certaines techniques de drague ont montré leur inefficacité, voir leur échec total et définitif. Pourtant, elles continuent d’être utilisées, à croire que les hommes de cette planète et, en particulier les hommes marocains, sont retardés mentaux ou masochistes. Peut être, et nous ne le savions pas, qu’il existe un concours national du plus grand ramassage de « râteaux », (la concurrence va être rude !) dans ce cas là, ceci explique cela, mais autrement, comment peut on décemment accepter de se faire rejeter par la gente féminine systématiquement et de ne jamais se remettre en question ?


Les hommes pensent faire des pieds et des mains, qu’ils sont des « boss » à tous les niveaux et surtout super attentionnés vis-à-vis de l’élue de leur cœur, ou de leur nuit.
Malheureusement dans la plupart des cas ils ont tout faux. Et généralement, le premier conflit rime avec la première rencontre, celle où ces mâles dominant, parfumés au Givenchy, tentent de séduire LA fille. Les situations changent, le contexte aussi mais le résultat reste toujours le même : loin de Hitch expert en séduction, ils s’apparentent plus à l’hippopotame Moto Moto de Madagascar 2 : démarche de camionneur, sourire colgate (enfin ca dépend des cas) ou niais, cheveux gominés par une tonne de gel, parfum suave presqu’écœurant, et parfois le petit plus : un petit clin d’œil coquin qui veut tout dire !…sans compter l’extraordinaire discours qui peut parfois sortir de leurs bouches, variant entre un « salut gazelle », « on s’est déjà vu ? », « tu es bonne » ( très classe, très fin a la zmagria, je me demande d’ailleurs si un mec sur cette terre a déjà emballé une fille grâce à cette formidable phrase) ou encore « tu es toujours aussi belle » ( si si je vous assure) ou encore un « tu es homosexuelle ou quoi ? » quand on ose dénigré cet animal préhistorique tout droit sorti de sa caverne.


Il existe également des versions inédites du genre (et je le tient d’une amie) « tu ne le sais pas encore mais je suis footballeur professionnel et demain je sors dans le journal »(…euh oui et ?) ou bien « je veux apprendre le français » (pour les françaises évidemment mais je crois que ceux là font plutôt allusion à un autre style de langue).
Il existe aussi des originaux tout aussi pitoyables : un type, gentleman en apparence qui trompe son monde. Car, si les femmes marocaines mordent facilement à cet hameçon, sachez que le poisson en question fini par les saouler allègrement grâce à leur égo démesuré et leurs paroles égocentriques qui se résument à « regardez comme je suis riche et beau ». Un autre type d’original, « l’australopithèque » de Gad Elmaleh : un homos sapiens sapiens alcoolisé qui tente d’engager une discussion des plus philosophiques dans un lieu insolite, et qui de temps en temps, s’appui sur nous, pauvre filles, pour ne pas tomber. Ca donne généralement ça : un groupe de filles dansent sur la piste. Elles voient à des kilomètres cet échantillon d’être humain qui va essayer de tenter sa chance. Malheureusement le pauvre diable n’a aucune chance et ne le sait pas encore. Avec sa démarche de Don juan légèrement titubant, il est si prévisible, qu’il va, sans aucun doute, s’y prendre comme un manche. Et ca ne loupe pas ! La pauvre fille, (généralement la plus pompette de la troupe), se retrouve à être la victime de cet alcoolique chronique qui l’abreuve de discours sans queues ni têtes. « Tu sais dans la vie il faut respecter les filles, même quand on leur fait des câlins il faut que cela soit des câlins de respect… » okkkkkkk !!!!!
Dans les pubs pour la boisson, ils devraient spécifier, à mon sens, en plus de « l’abus d’alcool peut nuire à votre santé », « L’abus d’alcool peut également vous tuer votre avenir sentimental ou votre réputation. » Cela serait sans doute beaucoup plus efficace.
Nous pouvons aussi nous confronter à des cas plus exhaustifs. Prenons une petite jeune femme aux attributs généreux qui marche dans la rue. Deux fois sur quatre, cela donne les scenarios suivants :


Scenario 1 : Un jeune homme allure Casanegra (et rien d’un casanova) voit la jeune fille arriver. Il attend que son regard croise le sien (ce qui ne se produit jamais car la fille en question a déjà aperçu l’hurluberlu et regarde le sol avec anxiété, en pensant que ses pieds lui permettront d’oublier cette fâcheuse rencontre). Après avoir lâché le traditionnel «salut ma belle », il décide de la suivre un peu pour demander son numéro de téléphone. La fille prise de panique presse le pas. 2 issues possibles : insultes ou violence physique de la part d’un ange gardien généralement bodybuildé que connait très très bien la fille.
Scenario 2 : Toujours dans la rue. Sauf que le grand et stupide méchant loup est en voiture (généralement en super cabriolet pour la frime) et muni de sa rolex or, argent, diamants et rubis, qu’il laisse volontairement à la vue de tous, bien en dehors de la fenêtre, il aborde le petit chaperon rouge, qui aussi prise de panique, l’insulte et essaye de se réfugier dans une ruelle en sens interdit.
Scenario 3 : En boîte. Un mec pas trop mal nous aborde, il est plutôt gentil, poli etc. mais hélas pour lui, il ne vous intéresse pas. Sentant que le vent tourne, l’être, offusqué par aussi peu d’intérêt à son égard, s’en prend à votre amie puis à l’amie de votre amie…enfin à tout ce qui ressemble à une femme de près ou de loin. Rien de pire pour une « femelle » que de la faire sentir qu’elle n’a rien d’original ni d’unique. Ce qui est encore plus bête, c’est de penser que la solidarité féminine n’existe pas.


Et la liste de ces maladresses est désespéramment longue !!! En tout cas un averti en vaut mieux que deux : Si les femmes vous répondent que c’est leur enterrement de vie de jeune fille, qu’elles préfèrent les filles, qu’elles ont un petit ami (qui n’est pas la), sachez que dans trois quart des cas cela est faux et que vous vous y êtes très mal pris. Sachez aussi que celles qui se disent pas intéressées le sont vraiment et qu’il faut arrêter d’insister, sachez également que pour draguer, il faut être coriace toute la soirée et éviter l’alcool à outrance…tout un art !
Beaucoup de filles ont une théorie, une caricature dramatique, en pourcentage, sur leur vie et sur leurs chances de trouver quelqu’un de bien. Il en résulte ceci :
70% des hommes sont des « tocards » inenvisageables même pour passer un bon moment. 10% sont des hommes qui nous attire mais qui eux ne sont pas attirés par nous car ils sont ou déjà pris ou, ils nous trouvent moche ou pas intéressante (pour les intellos). 15% sont des hommes merveilleux mais qui hélas, résument leur vie à Métro-boulot- dodo et, comme il n’y pas de métro dans ce pays, cela se résume à taxi rouge ou blanc-boulot-dodo. Enfin, 5% des hommes sont potentiellement les hommes de notre vie mais encore faut-il qu’ils aient le même âge que nous ou très peu d’écart (nous pouvons parfois aller jusqu’à une fourchette de 20 ans quand même !!), qu’ils soient posés avec un travail stable (avec la conjoncture actuelle, ceci est relatif) et qu’ils nous traitent comme des princesses…ce qui ramène ce chiffre de départ à une statistique inférieure au 1%. De quoi se suicider.


Il est grand temps de changer la donne, mais la liste des catastrophes naturellement propres au genre masculin est très longue. Les compétences sexuelles par exemple, sans ou sous les effets de l’alcool, une vraie question existentielle…mais nous en reparlerons une prochaine fois.

mercredi 21 janvier 2009

Investissements espagnols: L’effet Zapatero

articles de l'économiste

· Croissance fulgurante dès 2004· Les rencontres commerciales hispano-marocaines se multiplient· Aide financière: 557 millions d’euros sur trois ans

LES entrepreneurs espagnols installés au Maroc jubilent. Et pour cause! Les relations économiques et commerciales entre le Maroc et l’Espagne «ont évolué très positivement depuis quelques années». C’est ce qu’ont déclaré des patrons lors d’une rencontre avec des journalistes espagnols à la Chambre de commerce espagnole à Casablanca. Selon de tous derniers chiffres officiels, cette amélioration des affaires est particulièrement due à l’arrivée de José Luis Rodriguez Zapatero au pouvoir en 2004. Ce lien de cause à effet paraît justifié. En effet, les investisseurs espagnols reconnaissent l’influence des différents gouvernements dans l’entente entre les deux pays. Certains d’entre eux pensent que la participation de l’Espagne à la guerre d’Irak a refroidi les relations commerciales alors que du côté marocain, on pense qu’il s’agirait davantage de la crise de l’île Leïla en 2002, période de gouvernance d’Aznar. Il est vrai que quelle qu’en soit la raison, cette année là n’a pas été très fructueuse. D’après les chiffres de l’Office des changes, les investissements espagnols se montaient alors seulement à 389 millions de dirhams. En 2006, ils grimpaient à 7,4 milliards de dirhams. En 2004, soit un an après l’élection du nouveau Premier ministre, le Maroc était déjà le onzième client de l’Espagne, absorbait 1,4% d’exportations totales espagnoles et 5,3% de la totalité des investissements ibériques destinés aux pays étrangers. D’autres chiffres viennent confirmer cette thèse. Le commerce bilatéral a atteint les 5 millions d’euros en 2006, soit plus de 55 millions de dirhams et les ventes au Maroc ont augmenté de 40%. Durant cette même année, l’Institut de commerce extérieur espagnol (ICEX) a déboursé 0,63 million d’euros, soit plus de 6 millions de dirhams pour sa promotion commerciale.

Cette année, l’enveloppe est de 1,5 million d’euros. Actuellement, l’Espagne est le second investisseur étranger au Maroc, juste après la France, avec pas moins de 600 entreprises tous secteurs et tailles confondus. Selon le ministère de l’Industrie et du Commerce espagnol, ces entreprises se divisent en deux groupes: un premier versé dans le commerce avec des intérêts dans le tourisme, l’énergie, l’agriculture et les télécommunications. Mais aussi la construction et l’agroalimentaire. Le second groupe inclut les entreprises qui investissent financièrement dans l’infrastructure, le tourisme, les services publics (tels que l’eau et l’électricité), l’énergie renouvelable, le transport et la pêche. D’après un rapport de l’ambassade d’Espagne, le Maroc est le pays d’Afrique qui a le plus capté d’investissements espagnols, considérant les nombreux projets dans les télécommunications, l’industrie du tabac, le tourisme et l’immobilier. Telefonica, Altadis, Fadesa, Alsa et Tecmed font en effet partie de ces groupes qui ont poussé leurs pions au Maroc. Selon l’Office des changes, le tourisme, l’immobilier et l’industrie marocaine sont les secteurs de prédilection des Espagnols avec une explosion des investissements de 354% entre 2004 et 2005 pour l’industrie. En 2002, les investissements dans le secteur industriel ne dépassaient pas les 7 millions de dollars, soit environ 54 millions de dirhams. En 2005 ils caracolaient à près de 80 millions de dollars! Encore une ascension fulgurante! Cette année-là, l’investissement total des Espagnols avait franchi la barre des 1,5 milliard de dirhams, un chiffre qui a triplé depuis 2004 où on comptabilisait 485 millions de dirhams. Beaucoup d’Espagnols, qui n’osaient pas investir en pays arabes, se précipitent aujourd’hui sur le marché marocain ou renforcent leur présence. Serait-ce une ruée vers l’or ? Dans le secteur bancaire, les grands établissements espagnols reconnaissent qu’ils ont particulièrement intérêt à s’agrandir au Maroc. La Caixa, déjà représentée, pense investir encore plus que son concurrent Santander dont l’intention serait d’augmenter sa participation dans Attijariwafa bank, déjà de 14,55%. Selon José Manuel Reyero, conseiller commercial et économique d’Espagne au Maroc, le Royaume est le huitième client de la péninsule ibérique et le troisième hors Union européenne. «Les relations économiques ne peuvent être meilleures. Il y a chaque jour un peu plus d’entrepreneurs espagnols qui s’intéressent à l’évolution de l’économie marocaine, c’est un climat d’affaires propice que nous espérons avoir avec d’autres pays».

Cet engouement est doublement partagé par les entreprises marocaines qui ont également décidé de s’exporter et plus concrètement en Espagne. L’implantation de la chaîne de vêtements marocaine Marwa illustre parfaitement cette tendance (cf. www.leconomiste.com; édition du 4 novembre 2007). Il faut dire que les rencontres et les activités hispano-marocaines se multiplient ces derniers temps. En octobre, le salon de l’immobilier dans le nord du Maroc avait mobilisé beaucoup d’entrepreneurs et investisseurs espagnols (cf. www.leconomiste.com; édition du 31 octobre 2007). D’ailleurs, dans ce même secteur, Fadesa vient de vendre au groupe marocain Addoha 50% de sa filiale marocaine pour 1,3 milliard de dirhams. L’appui du Maroc au forum méditerranéen du processus de Barcelone et au salon international de la logistique de la même ville avait également permis des rencontres d’entreprises des différents pays méditerranéens. Une autre rencontre de ce type entre le Maroc et l’Espagne est d’ailleurs prévue en 2008.

Dette: 385 millions de DH à convertir
UN plan intégral de développement du marché marocain est en cours d’application pour la période 2007-2009. Ce plan porte sur 567,4 millions d’euros (soit environ 6,5 milliards de dirhams). Un fonds d’aide au développement (FAD) a été enclenché avec à la clé plus de 150 millions d’euros en crédits mixtes. Un fonds d’étude de viabilité (FEV) sur la même période est doté de 3 millions d’euros. Cette ligne de financement est un instrument de politique commerciale qui a pour but l’internationalisation de l’entreprise espagnole, grâce à l’introduction d’ingénieries et de technologies dans les phases de préparation des projets dans un secteur d’un pays du tiers-monde. Pour la conversion de la dette en investissements et publics, un montant de 34 millions d’euros (385 millions de dirhams) est prévu entre 2007 et 2009. Ces aides ne sont pas «gratuites», elles permettent de faciliter aux Espagnols, l’accès à l’information du marché marocain, spécialement sur les nouvelles technologies. Mais également de former des professionnels en commerce extérieur, qui pourront facilement s’intégrer aux entreprises de manière à renforcer le processus d’internationalisation du Maroc. D’autres moyens non financiers sont aussi mis en œuvre pour promouvoir le commerce et l’image des entreprises espagnoles au Maroc (voir tableau). Une enveloppe de 3,9 millions d’euros est mobilisée entre 2007 et 2009. L’élimination des obstacles pour l’accès au marché marocain est également enclenchée grâce à l’amélioration de la sécurité juridique et économique ainsi que par la reconnaissance d’accords qui certifient la conformité des règlements marocain et espagnol. Des accords de formations bilatérales devraient voir le jour d’ici le début de l’année prochaine à travers le programme de Captation et de Formation des professionnels étrangers (POPEX). Enfin, en plus de l’implantation d’une plateforme informatique cette année, la publication d’un guide des affaires du Maroc est en cours de réalisation. Il est prévu des portails d’informations sur l’Espagne en français et en arabe afin de faciliter la communication entre le Royaume et la péninsule ibérique.

Vanessa PELLEGRIN

Allocations chômage: Les Marocains premiers bénéficiaires en Espagne

articles de l'économiste

Ils concentrent un quart de l’enveloppe allant aux immigrés· Le chômage en hausse dans les services, la construction et l’agriculture ·

Climat économique ou réelle discrimination?Les Marocains sont les plus nombreux à toucher le chômage parmi toutes les populations immigrées en Espagne. Ils sont même en tête de liste d’après les tout derniers chiffres de l’Inem, le service public de l’emploi espagnol. Le ministère du Travail ibérique enregistrait, fin novembre, près de 200.000 étrangers en situation de chômage. Un chiffre en augmentation depuis l’année dernière. Depuis le mois d’octobre, on remarque que le nombre d’immigrés qui touchent des indemnités de chômage en Espagne, a augmenté de moitié jusqu’à atteindre 119.429 bénéficiaires. L’Inem débourse globalement 102 millions d’euros, soit 1,2 milliard de dirhams en prestations chômage pour les étrangers, soit 7,7% de l’enveloppe totale dédiée aux chômeurs inscrits en Espagne, toutes nationalités confondues. Sur les 102 millions d’euros, 27,3% sont destinés aux Marocains. Le reste est partagé principalement entre les Équatoriens, (11,5% des allocations), les Roumains (7,9%) et les Colombiens (7,2%). Les bénéficiaires étrangers extracommunautaires ont atteint le nombre de 89.517, soit 30% de plus qu’en 2006. En outre, les hommes étrangers sont plus nombreux que les femmes à toucher le chômage. Ils sont 109.032 contre 89.322 femmes, avec une croissance annuelle de 32,6 et de 12,8% respectivement. Les 25 ans et plus dépassent les 178.000 chômeurs, soit 8,1% de plus que l’année dernière. Les Marocains nés en Espagne sont plus nombreux à ne pas vouloir travailler que les Marocains immigrés, qui généralement se retrouvent sans emploi contre leur gré. Pour les différents secteurs d’activité, même constat. On observe une augmentation croissante dans les services avec 111.885 chômeurs immigrés dont 4,8% de Marocains, suivis par la construction avec 43.571 chômeurs étrangers, soit une augmentation de 57,5% par rapport à 2006. L’industrie subit aussi cette hausse du chômage mais se trouve moins touchée comparée à l’agriculture qui compte 9.078 chômeurs, dont 22,7% de Marocains enregistrés au ministère de l’Emploi. Les chiffres de la sécurité sociale permettent d’avoir une vision globale du chômage de cette catégorie de population dans les différents domaines d’activité, grâce au type de cotisation choisi par l’immigré. En effet, l’emploi des étrangers hors Union européenne est plus important dans l’agriculture et l’hôtellerie de manière générale et, par conséquent, les cotisations sont plus importantes. Cependant, les «autonomes» cotisent beaucoup moins, tout simplement parce que ce champ d’activité permet plus facilement de travailler «au black». Les Marocains sont très peu nombreux à faire partie de cette catégorie, contrairement aux Chinois.La Catalogne, la région de Madrid et l’Andalousie sont les régions les plus concernées par le phénomène. Logique lorsque l’on sait que la majorité des travailleurs y vivent et y travaillent (cf. notre édition du 19 octobre 2007 www.leconomiste.com). Le taux de chômage est en hausse pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le nombre de travailleurs immigrés ne cesse d’augmenter et beaucoup de secteurs ne peuvent absorber toute cette population additionnelle. Cette saturation du marché du travail espagnol s’est beaucoup fait ressentir en novembre dernier. Même s’il est vrai que beaucoup de Marocains ne trouvent pas d’emploi pour des raisons propres à l’évolution de l’économie espagnole, il subsiste néanmoins une discrimination à l’embauche. D’ailleurs, le compte rendu officiel du ministère le mentionne. Il arrive parfois que les employeurs prétextent cette saturation pour ne pas employer d’étrangers, souvent extracommunautaires. Les Marocains, et plus particulièrement les femmes marocaines, souffrent de cette situation.

Pour 149.800 femmes actives, 48.600 sont sans travail et à la recherche d’emploi.Malgré ces chiffres alarmants, l’évolution des travailleurs étrangers dans la péninsule ibérique a été plutôt positive selon le ministère de l’Emploi, même si, autre point, elle ne concerne que les secteurs où beaucoup d’Espagnols refusent de travailler et où la demande de main d’œuvre est importante. L’industrie, le commerce, la construction ou encore l’hôtellerie en font partie. Suite à la campagne de régularisation massive des sans-papiers décrétée par Zapatero, les emplois domestiques ont été régularisés et ont permis l’embauche de beaucoup d’étrangers. Cette croissance a été maintenue jusqu’à cette année. En 2005, ils étaient 76.148 employés de maison contre 250.022 en 2006. En 2007, ils ne représentaient plus que 183.174 personnes. Beaucoup d’étrangers, et particulièrement les femmes étrangères, ont effectivement profité de cette campagne de régularisation afin de pouvoir travailler dans d’autres domaines comme l’hôtellerie ou les services. Une «méthode» souvent adoptée par les immigrés et les Marocains d’Espagne pour trouver un travail meilleur. Une tentative plutôt difficile pour ces ressortissants dans un pays qui pratique beaucoup la discrimination.

La préoccupation majeure des Espagnols
Le chômage des immigrés et plus particulièrement des immigrés marocains n’enchante pas les Espagnols, surtout quand les chiffres sont en hausse! Accusés de «voler le pain des Espagnols» lorsqu’ils travaillent ou de «profiter du système» lorsqu’ils ne travaillent pas, les Marocains jouissent d’une très mauvaise réputation. D’après une enquête réalisée auprès du Congrès espagnol, avec, à l’appui, près de 3.000 questionnaires remplis par des Espagnols sur tout le pays, le chômage est leur préoccupation principale avec l’immigration, loin devant le terrorisme. Depuis le mois de septembre, date de la dernière enquête de ce type, où le chômage était également le sujet principal, le score du sondage a augmenté de 2,5 points concernant cette question.

Vanessa PELLEGRIN

maroc blog awards 2008

article de l'économiste datant du 27 décembre 2007, sur le phénomène des blogs

Maroc Blog Awards 2008: And the winner is…

· Les premiers résultats doivent tomber ce jeudi· Remise des prix à Casablanca en février · Plus de 120 participations, 450 nominations et 200 blogs citésAvis à tous les bloggers marocains! Vous pouvez consulter dès ce jeudi les premiers résultats du Maroc Blog Awards 2008, le concours virtuel qui décernera aux candidats le prix du meilleur blog de l’année 2007. Dix-sept bloggers marocains y gagneront dix-sept prix dans dix-sept catégories. Une large palette dressée par les organisateurs de l’événement, qui ne sont autres que les membres du team Blogotour de 2007, Younès Quassimi, Ahmed Chegaoui et Mehdi Reghai. Le choix des participants ainsi que des lauréats a été ouvert au grand public et s’est fait directement sur le site officiel du Maroc Blog Awards (www.marocblogawards.com). Les votes sont garantis par les créateurs de l’évènement, qui ont promis une totale impartialité. D’ailleurs, 5% des candidatures n’ont pas été validées pour cause de fraude, mail non valide ou participation répétée. Les règles de cette cyber compétition sont avant tout basées sur les ‘‘awards’’ les plus connus sur Internet, de manière à rendre l’événement plus fiable et le faire gagner en importance et crédibilité. Cette première édition compte déjà, à l’heure où nous mettons sous presse, plus de 120 participations, 450 nominations ainsi que plus de 200 blogs cités. Mais aussi des sponsors dans la presse, tel que le magazine Exit. Afin de toucher un public plus large et de pousser à la participations de tous les «cyber écrivains», des versions anglaise et arabe du site officiel de l’organisation, ont été mises en ligne.Selon les organisateurs du concours, la concurrence aura été rude pour les groupes concernant le meilleur blog Humoristique et le meilleur Écrit. D’autres, au contraire, ont manqué de candidats. Il s’agit, notamment, des catégories Artistique et Podcast. Le prix du Meilleur blog de l’année, des meilleurs blogs Politique IT, etc., font partie des genres les plus sollicités. Ces trophées seront décernés à Casablanca en février prochain aux bloggers les plus influents de la blogosphère. Après des débuts difficiles, les organisateurs sont rassurés de voir qu’un grand nombre d’internautes se sont prêtés au jeu. Des sites Internet de chat et de rencontres, tel que Facebook, ont permis de faciliter la diffusion des informations sur la compétition. Une compétition qui a pour but ultime la reconnaissance d’un nouveau moyen d’information et de communication. En effet, on peut recenser dans la blogosphère marocaine, plus de 40.000 blogs, soit le double depuis le début de l’année, tous classés par section (Politique, Société, Médias, TIC.. ). Parmi ces écrits virtuels, on peut facilement reconnaître les «cyber stars» comme par exemple, le «citoyenhmida», «larbi», «ossama» et bien d’autres encore, qui participent évidemment au concours. Certains même suivent les médias en leur fournissant des informations complémentaires sur des sujets qu’ils n’auraient pas assez développé. Ce phénomène a tellement pris d’ampleur que les organisateurs pensent à créer un slogan afin de développer «l’esprit blog». On ne devrait pas tarder à voir des slogans du type «Blog, express yourself!» ou encore «blog me, I’m famous» sur certains t-shirts. Plus qu’un moyen d’expression, il s’agit là d’une sorte de nouveau journalisme.


Les 17 catégories de blog
Meilleur blog Marocain 2008, meilleur Écrit, meilleur Rookie (ou Nouveau blog), meilleur blog Ado, meilleure Action Solidaire, meilleur blog Collaboratif, meilleur blog Thématique, meilleur blog Politique, meilleur blog IT, meilleur blog Linguistique, meilleur blog en Arabe, meilleur Design de blog, meilleur Photoblog, meilleur blog Musique, meilleur blog Artistique, meilleur blog Humoristique, meilleur Podcast.


L’effet Facebook
Plus qu’un blog, plus qu’un site de rencontre, Facebook est un véritable site Internet ultra-développé qui regroupe tous les genres et les moyens de communication. On recense plus de 42 millions d’inscrits, tous pays confondus, dont une large proportion de femmes. Même les acteurs et les politiques du monde entier ont compris l’ampleur du phénomène: beaucoup d’entre eux ont décidé d’y adhérer pour gagner en notoriété, connaitre l’opinion de la «rue», ou encore «booster» un électorat. Vous pouvez avoir Monica Belluci, Bertrand Delanöe, maire de Paris, Ségolène Royal, candidate malheureuse à la présidence française, le président du gouvernement espagnol Zapatero comme «amis», et leur laisser le commentaire de votre choix. Ils peuvent vous répondre, même s’ils ne le font pas personnellement. Les politiques marocains seront-ils contaminés?

Vanessa PELLEGRIN

mardi 13 janvier 2009

la peur: ennemi ou moteur?

Il y a une semaine, j'ai litérallement "bloqué" sur une émission sur la 5 qui s'intitulait "6 milliards d'autres". Une maginifique expérience humaine pour tout journaliste qui se respecte. 5 ans de tournage, 75 pays, 5000 interviews d'êtres humains qui traitent des mêmes sujets existenciels: la peur et le sens de la vie.

Inutile de dire que personne ou presque ne connaissait le sens de sa vie. On ne se pose hélàs, jamais la question. Ce monde de fou, capitaliste à outrance ne nous permet plus de spiritualité...on ne se pose plus la question du "pourquoi vit on?" , "pourquoi meurt-on?", l'homme est devenu un animal exclusivement social qui ne vit que dans un monde virtuel: celui de l'argent et des paillètes...et après? quand on y pense tout est si vide de sens, on ne sera passé que sur cette terre pour ne rien y laisser, pas même des choses négatives, juste du superficiel...vous ou un autre etre humain qui meurt, jeune ou vieux, finalement c'est juste un être humain de moins sur ces 6 milliards d'habitants, un bras en moins pour aider à capitaliser encore plus, une bouche en moins à nourrir...un être qu'on pleure finalement peu puisqu'aujourd'hui nos sociétés ne nous laissent même plus le temps de pleurer nos morts...tout doit se faire vite pour ne pas perdre de temps...le temps cette fiction de l'homme qui aujourd'hui nous plombe littérallement nos journées et toute notre vie.

Combien de fois nous nous sommes dit au moins une fois " si j'avais le temps, je voyagerai" "si j'avais de l'argent je ferais ca", nous sommes des êtres qui vivont au conditionnel, rien nn'est concret tout est fictif...comme des drogués, nous nous plongeons dans notre bulle, nous nous réfugions dans notre monde au ralentit, trop peur d'affronter la dure, très dure réalité. Nous avons oublié le vrai sens de la vie, les vraies valeurs humaines, même les raports humains sont faux, intéressés, calculés...c'est donnant donnant ou rien...SOS amitié n'a jamais autant marché que dans notre siècle...une vraie misère humaine qui ne réside pas seulement dans une société que nous avons contruite entièrement de nos mains et qui ne nous est pas adaptée, mais aussi dans la peur de l'autre. Qu'est ce que nous sommes trouillards!!! Nous avons peur de tout: de la vieillesse, premier passage avant la mort, de la mort, des autres qui nous nuient plus qu'ils ne nous font du bien, de la souffrance, de l'amour parce qu'il conduit inévitablement à la souffrance, et nous souffrons paradoxalement de l'individualisme et du vide que représente parfois nos vies.

Nous n'avons plus d'ideaux...plus personne en qui croire, plus de leaders, plus d'espoirs, plus l'espoir d'une humanité en évolution. Où sont les che guevara? les cohen bendit? les lénines? ( même si la suite est loin d'être brillante?) la religion est redevenue l'opium du peuple, notre seule échappatoire vers le spirituel, ce qui donne parfois des abus et des régressions. Nous sommes spirituels, l'être humain a besoin de savoir d'où il vient, il a été fait pour se poser des question sur le sens de sa vie, c'est le seul être qui a conscience de sa fin...et que faisons nous? Nous nous entretuons et nous passons nos journées à être abrutis par des divertissements plus débiles les uns que les autres, nous ne lisons plus, nous ne croyons que ce que nous voyons, autant dire que nous ne croyons donc qu'à la télé, nous ne nous posons plus de questions...nous sommes devenus bêtes et méchants et nous avons renoncé à être meilleurs. Nous nous contentons de notre petite vie qui se résume à se marier pour avoir un écran plasma chez soit... nous nous contentons de souprirer lorsque nous avons à faire à des injustices, nous ne voulons plus voir que le monde souffre, nous nous foutons pas mal que notre "ami"ait mal parce que "chez nous c'est encore pire', nous sommes devenus des robots...parfois, dans des moments de grande solitude, où j'ai l'impression d'être vraiment seule au monde, j'envie les animaux avec leur code d'honneur...nous avons finalement beaucoup à apprendre d'eux. Chaque espèce respecte le petit, fait violence quand il se sent attqué et seulement dans ces cas la...il existe evidemment des hierarchies et des souffes douleurs mais ceux ci ont plus de consideration pour leur meute que nous n'en avons pour les notres.

Après il y a la peur selon chacun. En Afrique, la peur de l'autre, de l'homme est récurente. Du Darfourd au Rwanda, l'homme est un loup pour l'homme. Il est vrai qu'à travers ces témoignages du monde entier on se demande pourquoi nous pouvons être si cruels les uns envers les autres à cause de choses futiles: la terre, la religion, la richesse...nous allons tous mourir un jour et ces choses là ne paraitrons plus si importantes pour nous, que cela soit "la haut" ou "en bas", si cela existe...
l'homme a peur de cette grande inconnue qu'est la mort. Encore plus pathétiquement que lors des siècles passés. Nous n'accompagnons plus nos vieillards vers l'autre vie. Nous préférons les doper à coup de crèmes antirides et de les cacher dans des mouroirs. ils gênent, ils nous rejettent au visage ce que nous serons tous un jour et que l'on veut trop oublier. L'immortalité n'est pas de ce monde et l'Occident l'oublie plus que les sociétés dites "sous développées" qui finalement cotoient la vie comme la mort comme quelque chose d'intrasec, propre à la nature humaine. Certains se résignent, d'autres l'acceptent, ce qui diversifie autant les peurs, ces peurs dans notre monde.
Peur de l'inconnu, nous sommes tous confrontés un jour devant un choix de vie: quel chemin prendre? où cela va t-il me mener? ais je raison?
Cette peur se révèle être un frein pour beaucoup de personnes qui préfèrent ne pas affronter ces choix et se contenter de ce qu'ils ont, c'est le premier des réflexes humain. Au moins même si on n'est pas heureux, on sait à quoi on a affaire...envoyer tout balader du jour au lendemain, c'est autre chose...dans ce cas la peur devient un moteur, on réalise qu'on a qu'une vie, qu'on ne veut pas la gacher et on se lance dans le vide. Très peu regrettent leur choix une fois que cela est fait mais cela représente souvent un prix à payer, parfois cher payé. Comme je vous l'ai dit auparavant tout est donnant donnant.
Jamais je n'ai vu autant de personnes avoir aussi peur de l'engagement, et paradoxalement, avoir aussi peur d'être seul.

Les filles comme les garcons de cette génération veulent de la chair fraiche, consommer à tout va, sans réfléchir...quand certains d'entre eux veulent renoncer à cette vie plus déstructrice que constructive, et loins de moi l'idée d'une morale, ils ne trouvent rien ou mettent un temps considérable à le trouver. Serions nous plus exigeants? Est ce que le côté matériel n'a pas primé sur les qualités physiques ou psychiques de la personne en face de nous? quoi qu'il en soit, ce monde de communication est tout sauf communicatif, il est plus axé sur la promotion et la publicité que sur les qualités intérieures. Nous sommes des CV en chair et en os, mais que pensons nous rélement à l'heure de s'engager? qui s'interesse aux multiples déceptions auxquelles nous nous affrontons tous? on ne sait pas, on ne sait plus...pour trouver chaussure à son pied, il faudrait presque un mode d'emploi.

Où va le monde? Malraux disait justement "le 21e siècle sera spirituel ou ne sera pas", il ne l'est pas...et pourtant de Buenos air à Katmandou, nous avons les mêmes peurs, parfois les mêmes épreuves et souvent les mêmes réflexions. Je vous conseille de le voir vivement, pour les pessimistes comme moi, cela redonne de la crédibilité à l'humanité.

jeudi 8 janvier 2009

suite reportage







Malgré toutes ces vies détruites depuis leur plus "tendre enfance", ces femmes vivent et essayent de rire. Loin de penser à leur mariage forcé, aux coups, au mépris de leur famille et de leur entourage, ces femmes respirent la joie de vivre et profitent de leur existence comme elles le peuvent. Même si elles ne pensent plus à se remarier, elles ont des hommes dans leurs vies.



"j'ai trois amants en même temps" raconte Fatiha. "je sors en boite, jamais je n'y avais mis les pieds avant. Je m'amuse, je me fais belle, je me maquille et je sors avec mes copines qui sont les seules à connaitre mes secrets." Naima avoue aussi avoir quelqu'un dans sa vie mais qu'elle ne voit pas chez elle à cause du voisinage. " Je vais chez lui, il me fait l'amour et je m'en vais, ca me suffit." dit elle en rigolant. Fatima raconte que depuis qu'elle est séparée, elle a repris goût à la sexualité. " c'est autre chose, on est épanouies!". " De toute façon nous ne pouvons pas nous remarier, les femmes divorcées ne sont pas acceptées par les familles des futurs époux et nous devons cacher nos enfants, ce n'est pas viable."
Elle raconte alors ce qui s'est passé lorsqu'elle a connu son deuxième conjoint. " Il voulait que je cache à sa famille, le fait que j'ai un fils, c'était une honte de ramener une femme divorcée. Je m'en suis voulue toute ma vie d'avoir fait ça. Aujourd'hui mon fils ne me parle plus, la famille de mon premier époux a réussi à le convaincre que je n'étais rien."


Fatima raconte aussi qu'il lui est arrivé la même chose lorsqu'elle a voulu s'engager avec son compagnon. "J'étais prête à divorcer mais pas à renoncer à mon fils". C'est d'ailleurs un fait, ces femmes ne veulent pas la même destinée pur leurs enfants. " je veux que ma fille soit libre, qu'elle voyage, qu'elle se marie si elle le souhaite ou qu'elle ne se marie jamais, je m'en fiche. " raconte Fati. Fatiha pense a même chose et s'arrange pour que ses enfants puissent étudier: "Je suis ce qu'on appelle une batarde, je n'ai pas eu la chance d'aller à l'école, je ne veux pas qu'ils connaissent le même sort."


Ces femmes courage méritent un peu plus d'égards de la part d'une société qui ne fait que dresser des barrières infranchissables et qui se permet de les juger...mal.

mercredi 7 janvier 2009

rurales et divorcées, les nouvelles prostituées de la société (suite)




Fatima agée de 38 ans, est séparée de son époux depuis plus de 10 ans; celui ci vit en Lybie. " je raconte que je suis mariée, je ne veux même pas entamer une procédure de divorce car je vis la vie que je désire. Ayant le statut de femme mariée, personne ne peut rien me dire. Je sors et je rentre avec qui je veux quand je veux. Les voisins me laissent tranquille, je travaille et gagne ma vie. Malgré mon vécu dramatique avec mon mari en lybie, personne ne comprendrait que je divorce alors que je profite de ce statut pour faire ce qui me plait. Je suis d'ailleurs en train de m'acheter une maison sans qu'ils le sachent et étant toujours marriée, on me donne des avantages." Comble de l'hypocrise!

Naime acquiesce. " vous ne pouvez pas comprendre que vivre en plein jour, c'est se suicicer"

Depuis quelques années, elle a réussi à quitter la campagne pour la ville mais a dû mentir sur son statut pour avoir la paix. "Personne ne sait que je suis divorcée, pour mes voisins, mon mari est en voyage permanent, j'ai enfin une vie normale, je ne veux pas la gacher." Fatiha n'a hélàs, pas la chance de mentir, mais elle fait preuve d'un rare optimisme. "Un jour je quitterais cet endroit et je m'installerai en ville une fois divorcée sur le papier et la maison vendue. Les femmes d'ici n'ont pas de courage, tous les matins, je me lève aux aurores, et me tape une heure de transport pour aller travailler; rien ne m'enlevera ma liberté."

Elle habite dans un petit village perdu sur la route de Dar Bouazza depuis qu'elle est séparée de son mari. Sa maison, comme elle le décris est un véritable taudis construit en tôle, le toit menace de s'effondrer à la moindre intempérie. Mais il ya bien pire, dans le même bidonville, il y a Aziza et ses deux filles qui vivent dans une baraque faite de cartons et de plastiques (voir photos). Elle aussi n'ose pas partir malgré les mauvais traitements, la pauvreté et les conditions de vie. "Où irions nous? nous sommes couverts de dettes et sans travail."

Des femmes comme elles, il y en a beaucoup plus que l'on ne croit. selon des chiffres du ministère de la justice, 88% des femmes qui demandent le divorce finissent par retourner auprès de leur mari, contre 11% des hommes. Elles sont estimées à 2.472 sur les 21.328 divorce prononcés en 2007. La poportion de demande de divorce cette année là a atteint les 40.000. pas moins de 26.000 femmes en auraient fait la demande contre 14.000 hommes. Quelques 21.328 jugements ont été pronocés et exécutés, et 10.356 dossier sont été rejetés. Le jugement pour désaccord mutuel est le plus invoqué.

Au tribunal des Habous à Casablanca, on peut se rendre compte facilement de la désolation: tout le Maroc est en train de divorcer. Dans toutes les salles, des centaines de femmes et une poignée d'hommes attendent patiemment leur tour, assis, debouts..."c'est comme ça tous le jours et encore là c'est calme" commente un policier.

Une femme agée avec un oeil au beurre noir commence à parler. Elle raconte qu'elle va divorcer après 47 ans de mariage parce que son mari l'a mise dehors après avoir trouvé une femme plus jeune. "j'ai refusé de partir, il m'a frappé, je vis chez ma fille depuis...c'est tellement grave qu'il veut que nos enfants achètent une maison pour sa nouvelle femme." Une autre femme plus jeune témoigne: "Mon mari a essayé de m'empoisonner avec de la mort aux rats quand j'ai voulu le quitter". Dans ce cas au moins justice est bien faite, le conjoint est actuellement en prison.

rurales et divorcées, les nouvelles prostituées de la société


voici un reportage que j'avais fait lors de mon séjour à Perspectives Med.


Gras

Exclues et pauvres, bien des fois victimes de violences verbales et physiques, les femmes divorcées n'ont pas fini de payer le prix de leur liberté. Libérées d'un mari despotique, elles se retrouvent alors confrontées à de nouveau obstacles encore plus douloureux. Elles deviennent femme de ménage pour la plupart, parfois elles font le trottoir pour subvenir aux besoins de leurs enfants. Certaines affrontent leur pénible existence, d'autres finissent par y renoncer sous la pression d'une société hypocrite et impitoyable. Leur calvaire est encore plus dur à supporter lorsqu'elles sont issues des campagnes. un univers où la femme n'a pas plus de considération qu'un objet.


"Etre divorcée aujourd"hui au Maroc, c'est être une p..."Les mots sont crus mais bien réels: Depuis la nouvelle moudawana, encore très méconnue par toutes ces femmes, rien n'a vraiment changé, les mentalités sont les mêmes et ne semblent pas prêtent d'évoluer. Séparées, divorcées ou en pleine procédure de divorce, toutes ont payé le prix de leur liberté. Pour des raisons exclusivement sociales, elles mentent sur leurs conditions ou se taisent. Si dans les villes, les femmes divorcées sont tolérées, dans le milieur rural, elles sont vicitmes de violences physiques ou morales. Fatiha est séparée depuis 4 ans de son mari et attend le divorce comme le messie, afin de recommencer une nouvelle vie.

Une vie qu'elle appréhende malgré tout, car elle a assumé dans sa chair, les conséquences d'être sans époux.

" Les gens de ce patelin n'arrivent pas à concevoir que je puisse vivre seule. La femme de mon voisin avait peur pour son mari. Elle pensait qque j'avais des vues sur lui alors qu'il ne m'a jamais intéressé. Une nuit, les hommes du village m'ont passé à tabac et lorsque je suis allée chez les flics, on m'a gentillment renvoyé chez moi...j'en ai encore les cicatrices." Pour prouver sa bonne foi, elle nous tend le certificat médical et son bras envore meurtri. Mais ces bleux là sont moins violents que les bleus à l'âme qui ont plus de mal à guérir.

"Je savais qu'on me prenait pour une prostituée mais je n'aurai jamais pensé qu'ils oseraient envoyer la police chez moi pour m'incriminer d'atteinte aux bonnes moeurs" témoigne Fatiha.

"Un jour, mon frère est rentré saoul chez moi avec un ami à lui, mes enfants étaient là, je les ai fait rentrer. Quelques minutes plus tard, les flics ont débarqué pour nous arrêter. J'ai dit que c'était mon frère mais comme nous n'avions pas le même père, il fallait que je retrouve les documents attestant de notre lien de famille. Pendant des semaines, j'ai du venir au commisariat avec nos papiers et nos livrets de famille pour sortir mon frère de prison. J'ai appris que cela ne servait à rien, un voisin avait corrompu le commisaire contre 2000 Dh pour que moi aussi j'ailles en prison. J'ai du donner tout mon salaire et emprunter à doite à gauche pour éviter l'incarceration pour un crime que je n'avais pas commis."

Le pire dans tout cela est que le comissaire en question continu d'exercer en toute tranquilité.


Naima, elle aussi, a vécu ce genre de supplice. "On m'a craché au visage et battue". Elle fond en larme. "Je suis née à la campagne et on m'a marrié à 15 ans avec un jeune homme du village; j'ai divorcé 2 fois; la première fois, j'ai été répudiée par mon mari qui avait fait rentrer deux autres femmes dans notre lit. Je suis partie de chez moi, sans mon fils avec rien d'autre que la djellaba que je portais. Je n'avais nulle part où aller. Mon père ne voulait pas que je revienne dans la maison familiale, c'était la "hchouma" auprès des voisins alors je suis allée voir un ami. Pour avoir de l'argent j'ai du me prostituer et pour oublier j'ai commencé à boire et à fumer de l'herbe. J'ai rencontré mon deuxième mari 10 ans après. jJavais 29 ans, j'ai longuement hésité avant de me remarier mais j'en avais tellement marre de cette vie que j'ai accepté. Lui aussi m'a finalement mal traité et trompé."


Fati, une autre femme du village, agée de 27 ans et qui en parait 40, raconte la pression qu'elle a subi pour être libre. "Avec mon mari, rien n'allait, il me battait souvent, J'ai réussi à obtenir le divorce, à l'époque, il y avait encore l'ancienne moudawana. Mes parents ne voulaient plus rien savoir de moi, j'étais une fille indigne; Pour les voisins, j'étais une p...et lorsque j'ai voulu quitter la campagne pour la ville et louer un appartement, les propriétaires refusaient car je n'étais pas mariée...Je gagnais pourtant ma vie!!" j'ai pensé à ma fille, c'était déjà difficile pour elle d'assumer d'être la fille d'une femme divorcée, je ne pouvais pas la rendre SDF; iI n'y a ni lois ni justice pour nous."


Entre mensonges et découragements

Fati a fini par se remarier avec son mari. Sans le sous et humiliée, il n'y avait pas d'autres solutions, selon elle. Fatiha qui vit seule avec ses deux enfants et gagne honnêtement sa vie en tant que femme de ménage n'accepte pas de renoncer à cette liberté si chère payée. "j'ai du retourner vivre à la campagne depuis que j'ai quitté le domicile conjugal. Les loyers étaient trop chers en ville mais surtout personne ne voulait me louer quoi que ce soit parce que je n'avais pas d'époux"
Un constat alarmant qui revient souvent dans la bouche de toutes ces femmes; il existe pourtant d'autres possibilités pour vivre tranquille: vivre cachée et mentir pour survivre.
(suite en haut de page)

mardi 6 janvier 2009

quelques articles de l'économiste

Où travaillent les Marocains d’Espagne 21 octobre 2007 -

L’Espagne recrute partout depuis quelques années, surtout au Maroc. Le temps d’une vendange ou d’un chantier. L’Anapec (Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences) cherche des « candidats » pour le voisin ibérique qui iront travailler quelques jours ou quelques mois pour 35 euros par jour environ. Seuls le logement et le voyage sont compris dans le package. Les frais de visa sont payés par les futurs travailleurs, qui évidemment rentreront chez eux une fois leur tâche accomplie. Voici une réalité des Marocains en Espagne, mais qu’en est-il de ceux qui sont dans ce pays depuis la première campagne d’immigration ? Où travaillent- ils ? Quels secteurs occupent-ils ? Que signifie être « zmagri » en Espagne ?
Après la France, l’Espagne regroupe la deuxième plus importante communauté marocaine d’Europe. Depuis 1991, date de la première loi d’immigration, l’Espagne distribue des visas à tour de bras afin d’alimenter certains secteurs d’activité en manque de main-d’œuvre. Ces secteurs sont l’agriculture, l’industrie, la construction et le tertiaire. Selon de tout derniers chiffres qui s’arrêtent à juillet 2007, sur près de 15 millions d’actifs en Espagne, 240.000 d’origine marocaine ont un emploi, soit 1,6%. On recense dans toute la péninsule ibérique, 604.000 immigrés marocains ayant un permis de séjour, répartis dans différentes régions, à savoir parmi les plus peuplées : la Catalogne avec près de 200.000 personnes, suivie par l’Andalousie (89.000) et Madrid (68.000).
Le secteur primaire est celui qui emploie le plus une population immigrée. Plus d’un Marocain sur trois travaille dans l’agriculture. Dans la construction, ils sont un cinquième. Le secondaire embauche 9% de cette population. Quand au secteur tertiaire, dominé généralement par les femmes, il englobe 27% des travailleurs marocains. Ce dernier comprend l’hôtellerie, les services domestiques et le commerce. En revanche, 6% seulement sont cadres ou exercent une profession libérale.
Cela fait 17 ans, soit le temps d’une demi-génération, que les Marocains ont émigré en Espagne et l’on remarque que ce sont toujours ces mêmes secteurs qui les emploient. La seule différence se trouve dans la nouvelle loi d’immigration, adoptée en 2003, peu après la légalisation massive des clandestins sur le territoire espagnol. Cette loi spécifie le contrôle des frontières : si le visa n’est plus aussi facilement distribué ou prolongé comme il y a quelques années, cela ne veut pas dire que toutes les demandes faites par les immigrés soient rejetées. Selon le ministère de l’Intérieur, le prolongement des visas pourra se faire « exceptionnellement si les étrangers ne formant pas partie de l’ Union européenne résident en Espagne pour raisons humanitaires ou pour une éventuelle collaboration avec la justice ». Ceux-ci doivent évidemment répondre aux critères de la loi afin de demander un permis de séjour. En résumé, la loi a changé, mais pas la situation des Marocains.
Selon l’INE (Institut national de statistiques espagnol), les travailleurs déclarés sont majoritairement des hommes. Ils constituent près de 1,16% de la population active dans la péninsule, soit environ 174.000 personnes, généralement célibataires et âgés entre 20 et 30 ans. Dans l’imaginaire espagnol, l’immigré « type » est un homme, ouvrier, célibataire et âgé de 25 ans. Les femmes représentent moins de 0,5 % des actifs. Elles sont environ 37.000, également célibataires et relativement jeunes. Seule une infime partie de cet effectif englobe les femmes mariées ou divorcées. Les femmes travaillent plus aisément dans les secteurs domestiques. Un tiers d’entre elles sont embauchées comme cuisinière ou serveuse.
Néanmoins, globalement, les proportions varient en fonction de la région de résidence. Par exemple, le secteur agricole prime plus à Murcie qu’aux Baléares. Le secteur industriel reste minoritaire dans tout le pays à part à la Rioja ou dans la Communauté Valencienne où il demeure la principale source d’activité et de richesse de la région.
Les Marocains qui travaillent en Espagne sont à l’évidence plus nombreux. Même si 604.000 personnes sont en situation légale sur le territoire, c’est-à-dire possédant un permis de séjour et bénéficiant de la sécurité sociale, quelques milliers d’autres vivent dans la clandestinité la plus totale ou ne se déclarent qu’à moitié. Selon des sources dignes de foi, la combine serait de se faire enregistrer à la mairie et obtenir une attestation de logement. Cette pratique serait répandue et ne solliciterait aucune contrainte. On pourrait parfaitement déclarer où l’on habite sans pour autant avoir une carte de séjour. Une simple carte d’identité suffirait alors, qu’elle que soit la nationalité. Cette mesure n’est pas pour autant facultative, car elle permet à la Commune de recenser les habitants des environs et de pouvoir obtenir ses papiers définitifs. Elle est aussi normalement destinée à aider l’« Hacienda », le service des Impôts, mais leur communication laisse encore à désirer au grand bonheur de tous les Espagnols et de tous les étrangers résidant en Espagne.
Cette illégalité a pour corollaire l’exploitation relative de cette couche de la population dans tous les secteurs d’activité, particulièrement au sein de l’agriculture et de la construction où les conditions de travail sont souvent déplorables. On se souvient des événements du 17 janvier 2007 où deux jeunes Marocains ont été grièvement blessés suite à un accident de travail : l’un d’entre eux, tout juste âgé de 22 ans, avait succombé à ses blessures.
On se souvient aussi de la tragédie de juillet 2006 qui avait fait cinq morts suite à des irrégularités graves sur un chantier de construction. S’il est connu que les clandestins ne sont pas payés ou très mal payés et qu’ils ne jouissent pas de bonnes conditions de travail, les salariés légaux ne sont guère mieux lotis : rarement déclarés à la sécurité sociale, ils touchent presque la totalité de leur salaire au noir sans être pris en charge en cas d’accident, ajoutant à cela des comportements et des agissements intolérables de la part d’employeurs.
On constate très souvent, dans le secteur de la construction, l’absence de filets de sécurité et de congés payés et, pis encore, le licenciement immédiat en cas de maladie ou d’indisponibilité temporaire. Mustafa Dadda, une des victimes de l’incident de janvier dernier, raconte que « les remparts de sécurité étaient insuffisants » et que « le mur risquait de s’effondrer à tout moment. » D’après certains ouvriers, beaucoup n’osent pas refuser de travailler - alors qu’ils savent que cela comporte un risque pour leur vie - « par peur de représailles ».
Si les immigrés marocains acceptent ce genre de situation, c’est pour plusieurs raisons. Tout d’abord, par manque de choix : à cause de la ségrégation à l’embauche, il est en effet très difficile pour un étranger, de manière générale, de trouver du travail en Espagne, et encore plus pour un Marocain. Sans compter le délit de faciès. Il est clairement spécifié sur des sites Internet destinés à l’emploi, tels que trabajar.com, la mention « espagnol natif ». Cette discrimination est d’autant plus confirmée lorsque l’on sait qu’un Espagnol sur deux est davantage préoccupé par l’immigration que par le terrorisme. Effectivement, selon une étude publiée par l’agence Europa Press sur les principales préoccupations des Espagnols cette année, l’immigration serait en première position du classement en même temps que le chômage.
Selon Abdelhamid Beyuki, président de l’Atime (Association des travailleurs immigrés en Espagne) créée en 1989, « la xénophobie est en hausse et se trouve être partiellement le résultat de ce que transmettent les médias, mais elle est aussi le résultat du message que diffuse le gouvernement espagnol pour justifier sa politique migratoire ».
Toujours selon lui, « le racisme une fois enclenché devient très difficile à combattre et cela se ressent au moment d’être embauché. » Quand à l’exploitation de la population marocaine, il affirme la combattre tous les jours grâce aux syndicats et ONG espagnoles. Tout ceci nous donne une forte impression de déjà vu : malgré la différence d’évolution entre la France et l’Espagne, il semble que l’histoire de l’immigration se répète.
400.000 chômeurs
Tout comme la population espagnole, les Marocains résidant en Espagne souffrent du chômage, même si l’on considère à tort que les immigrés « volent le pain des Espagnols ». Au deuxième trimestre 2007, l’Espagne comptait près de 1,8 million de chômeurs, dont 800.000 hommes, soit 8% de la population active. La tranche d’âge la plus touchée est autant pour les hommes que pour les femmes, entre 25 et 44 ans (392.000 pour les hommes environ, 655.000 pour les femmes). Dans les différents secteurs, primaire, secondaire et tertiaire, on peut compter 65.000 chômeurs dans l’agriculture, 276.000 dans l’industrie, 250.000 dans la construction et encore 1.200.000 dans le secteur des services. Les chômeurs marocains sont au nombre de 400.000, soit 12% de la population immigrée et 5% de la population active totale (10,4% des hommes contre 10,5% des femmes).
L’Espagne championne du déclassement professionnel
Selon une étude de l’OCDE, 50% des immigrés qualifiés entre 15 et 64 ans exercent une profession en dessous de leurs qualifications. Au classement des pays qui intègrent le plus d’émigrés qualifiés exerçant une profession différente de la leur ou sous-qualifiée sont l’Espagne, en tête de liste, suivie par l’Italie et la Grèce. Les raisons de ce « déclassement professionnel » sont la non-reconnaissance des diplômes étrangers extracommunautaires (sauf Etats-Unis) mais également « les phénomènes discriminatoires ».
Même si les émigrés sont plus aptes à obtenir de très bons postes, il n’en reste pas moins vrai que l’on exerce activement ce que l’on appelle « la préférence nationale »). Reste aussi l’éducation. Selon les qualifications, l’insertion peut s’effectuer plus ou moins bien, tout dépend du niveau d’études et de l’aisance de la pratique de la langue du pays d’accueil.

L’Economiste - Vanessa Pellegrin