jeudi 8 janvier 2009

suite reportage







Malgré toutes ces vies détruites depuis leur plus "tendre enfance", ces femmes vivent et essayent de rire. Loin de penser à leur mariage forcé, aux coups, au mépris de leur famille et de leur entourage, ces femmes respirent la joie de vivre et profitent de leur existence comme elles le peuvent. Même si elles ne pensent plus à se remarier, elles ont des hommes dans leurs vies.



"j'ai trois amants en même temps" raconte Fatiha. "je sors en boite, jamais je n'y avais mis les pieds avant. Je m'amuse, je me fais belle, je me maquille et je sors avec mes copines qui sont les seules à connaitre mes secrets." Naima avoue aussi avoir quelqu'un dans sa vie mais qu'elle ne voit pas chez elle à cause du voisinage. " Je vais chez lui, il me fait l'amour et je m'en vais, ca me suffit." dit elle en rigolant. Fatima raconte que depuis qu'elle est séparée, elle a repris goût à la sexualité. " c'est autre chose, on est épanouies!". " De toute façon nous ne pouvons pas nous remarier, les femmes divorcées ne sont pas acceptées par les familles des futurs époux et nous devons cacher nos enfants, ce n'est pas viable."
Elle raconte alors ce qui s'est passé lorsqu'elle a connu son deuxième conjoint. " Il voulait que je cache à sa famille, le fait que j'ai un fils, c'était une honte de ramener une femme divorcée. Je m'en suis voulue toute ma vie d'avoir fait ça. Aujourd'hui mon fils ne me parle plus, la famille de mon premier époux a réussi à le convaincre que je n'étais rien."


Fatima raconte aussi qu'il lui est arrivé la même chose lorsqu'elle a voulu s'engager avec son compagnon. "J'étais prête à divorcer mais pas à renoncer à mon fils". C'est d'ailleurs un fait, ces femmes ne veulent pas la même destinée pur leurs enfants. " je veux que ma fille soit libre, qu'elle voyage, qu'elle se marie si elle le souhaite ou qu'elle ne se marie jamais, je m'en fiche. " raconte Fati. Fatiha pense a même chose et s'arrange pour que ses enfants puissent étudier: "Je suis ce qu'on appelle une batarde, je n'ai pas eu la chance d'aller à l'école, je ne veux pas qu'ils connaissent le même sort."


Ces femmes courage méritent un peu plus d'égards de la part d'une société qui ne fait que dresser des barrières infranchissables et qui se permet de les juger...mal.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire